Selon « Science et Vie », les laboratoires qui élaborent les médicaments ne tiennent pas assez compte des différences biologiques hommes-femmes.
Pour éviter que les hormones n’interfèrent dans la recherche, les médicaments tous publics sont testés sur des rats mâles. Conséquences : ils soignent mieux les hommes que les femmes et sont même parfois dangereux pour ces dernières. Selon le magazine Sciences et Vie, relayé par Le Parisien-Aujourd’hui en France, samedi 19 juillet, les scientifiques ne tiennent pas assez compte des différences biologiques entre les hommes et les femmes.En effet, selon une enquête menée en Allemagne sur 25 000 patientes, tous traitements confondus, les femmes sont deux fois plus sujettes aux effets indésirables. Par exemple pour les vaccins, une demi-dose permet de leur faire produire autant d’anticorps que les hommes. Par ailleurs, selon le quotidien, le somnifère Stilnox est éliminé plus lentement du sang des femmes, « parce que les enzymes qui y travaillent dans le foie s’organisent différemment que chez les hommes ». Les effets du médicament sont ainsi prolongés chez elles.
De plus, selon la vice-présidente de la Fédération de cardiologie, Claire Mounier Véhier, les symptômes d’accidents cardio-vasculaires, sont, eux aussi différents. « Fatigue, nausées, maux de ventre et poitrine oppressée remplaçant la fameuse ‘douleur au bras gauche’, les médecins mieux formés à la cardio masculine les renvoient parfois des urgences les pensant victimes… d’une crise d’angoisse », raconte ainsi Le Parisien.