Une chose est sûre (ou pas), une machine à écrire ne pourra jamais être piratée.
Suite au scandale des écoutes la NSA en Allemagne, une commission d’enquête parlementaire avait été mise en place. Dans une interview accordée à un média allemand, Patrick Sensburg qui est à la tête de cette commission a affirmé qu’ils envisageaient d’utiliser des machines à écrire pour les documents sensibles.Dans l’interview (traduction par The Guardian), il est demandé au politicien s’ils envisagent d’utiliser des machines à écrire. Celui-ci donne une réponse affirmative et précise même qu’ils excluraient les modèles électroniques.
Le journaliste demande : « Réellement ? ». Patrick Sensburg répond : « Oui, ce n’est pas une blague » puis explique : « Contrairement à d’autres commissions d’enquête, nous étudions une situation en cours. Les activités de renseignement sont toujours en cours. »
Il y a quelques jours, un agent des services de renseignement allemands a été arrêté. Il s’agirait – une autre enquête étant en cours – d’un agent double qui travaille aussi pour la CIA et qui aurait déjà recueilli plus de deux cents documents relatifs à la surveillance de la NSA. Ce présumé agent double aurait récemment eu pour mission de collecter des informations au sujet de l’enquête parlementaire en cours sur les activités de la NSA en Allemagne.
La machine à écrire serait-t-elle donc la seule solution fiable pour déjouer les cyber-espions ?
En tout cas, la Russie semble en être convaincue. Il y a quelques jours, The Guardian avait également rapporté que la Garde Fédérale (FSO) russe, chargée de la protection des dirigeants, aurait commandé des machines à écrire Triumph Adler qui ont la spécificité de produire des signatures uniques permettant d’authentifier la source d’un document. Dans cet article, The Guardian cite aussi un média russe qui explique qu’en Russie, de nombreux services sensibles sont encore très fidèles au format papier et que cela allait se répandre suite aux nouvelles révélations.