Christine Campbell, qui dirige la boutique de mode féminine « Crimson Mim » à Palo Alto, en Californie, a partagé sa vision de l’Apple Watch avec Chander Chawla, de Forbes, et le moins que l’on puisse dire est que la fashionista ne mâche pas ses mots à propos de la montre pommée.
Si Christine Campbell explique qu’elle a observé une forte recrudescence des traqueurs d’activité au cours de l’automne 2013, avec une immense majorité de sa clientèle féminine qui avait adopté un bracelet connecté, l’effet de nouveauté se serait rapidement estompé, et elle ne constaterait désormais cette habitude qu’auprès de 10% de ses clientes. Le look des accessoires de Fitbit, Jawbone ou Nike, très peu adapté aux amatrices d’accessoires de mode, serait d’après elle le principal facteur de ce recul.Au sujet des lunettes de Google en revanche, Christine avoue n’avoir croisé aucune femme portant un tel appareil sur le nez, mais il faut tout de même préciser que le programme « Explorer » s’adressait surtout aux développeurs et aux geeks confirmés.
Quant à savoir si elle compte porter une Apple Watch, la patronne de « Crimson Mim » répond que sur un plan purement esthétique la forme actuelle de la montre ne parvient pas à la séduire, notamment en raison du boitier jugé trop épais, et qu’elle continuera de porter sa chère Cartier. « C’est trop gros. Ça ressemble à un ordinateur sur votre poignet. Ça me rappelle un peu les montres digitales Casio des années 80. Ce n’est pas très joli », explique-t-elle.
Christine Campbell a également du mal à croire à une compatibilité entre l’informatique vestimentaire et la mode, en raison du caractère très éphémère de cette dérnière, et du paradoxe entre le caractère intemporel des montres et une technologie susceptible d’évoluer chaque année. En revanche, elle croit dur comme fer que la technologie pourra trouver sa place dans l’univers de la mode, mais sous d’autres formes, notamment le développement de textiles intelligents, capables par exemple de réguler la température du corps, d’effectuer des mesures comme le font les traqueurs d’activité ou encore de s’auto-nettoyer.