Manuel Chiche, distributeur et producteur de films, réclame des sanctions contre les pirates et fournisseurs de liens de téléchargement illégal. Sinon la diversité culturelle ne sera plus qu’un souvenir et des emplois seront détruits à jamais selon lui.
Les propos d’Eric Walter, secrétaire de la Hadopi, sur le piratage et le rôle de la Haute Autorité ont, semble-t-il, provoqué quelques aigreurs. C’est dans une tribune au ton relativement caustique, publiée sur le site de Libération, que Manuel Chiche, distributeur et producteur de films, lui répond point par point.Pour commencer, Manuel Chiche « s’excuse » de ne pouvoir lire les différents travaux de la Hadopi, étant trop occupé à « maintenir nos entreprises à flot et sauvegarder les emplois qu’elles génèrent, en engageant et payant des sociétés pour essayer de protéger (ou du moins de limiter la casse) nos films des visionnages illicites ».
Le producteur pose également plusieurs questions au secrétaire de la Hadopi sur l’offre légale diversifiée, qui serait l’une des réponses à apporter au piratage : « Quelle est, de manière concrète, cette offre légale dont vous parlez ? Celle qui existe ne l’est-elle pas et n’est-elle pas représentative de cette désormais fameuse mais en voie d’extinction “diversité culturelle” ? Et c’est donc ça, selon vous, la réponse au visionnage illicite des œuvres que nous essayons de défendre ? »
Tout en s’excusant de prendre le responsable à partie et en l’invitant à rencontrer les professionnels, Manuel Chiche explique que son attitude résulte d’un sentiment d’abandon. « Les pouvoirs publics ont laissé la situation se dégrader totalement. » Et d’insister alors sur la nécessité de sanctionner les pirates ainsi que ceux mettant à disposition des liens de streaming ou de téléchargement. Selon lui, il y a urgence si l’on veut sauver la diversité culturelle et les emplois de la filière du cinéma.
De son côté, Eric Walter s’est défendu sur Twitter par plusieurs messages également assez corrosifs… Ambiance.
message pour Manuel Chiche qui me dit « N’hésitez pas à venir à notre rencontre » ça tombe bien ça fait 4 ans qu’on demande
— Eric Walter (@EricWaltR) 11 Août 2014