Si vous croyez que le destinataire est le seul à pouvoir lire le contenu de votre e-mail, lisez ceci.
Aux Etats-Unis, une personne (qui a déjà été condamnée pour agression sexuelle sur mineur dans les années 90) a été arrêtée pour avoir été en possession de contenus pornographiques mettant en scène un enfant ainsi que pour avoir fait la promotion de la pédophilie. Et c’est son compte Gmail qui semble l’avoir trahi.L’histoire se déroule à Houston, aux Etats-Unis. Le National Center for Missing and Exploited Children obtient des indices de Google. D’après un média local, la police aurait déclaré que la firme de Mountain View a détecté des images à caractère pédophile mettant en scène une jeune fille, dans un e-mail que John Henry Skillern (la personne arrêtée) a envoyé à un ami.
« Je ne peux pas voir ces informations, je ne peux pas voir ces photos, mais Google peut », a déclaré l’un des enquêteurs.
L’indice fourni par Google a permis d’obtenir un mandat de perquisition, lequel a permis de trouver des contenus pédophiles dans le téléphone et la tablette de John Henry Skillern.
Si l’arrestation de ce dernier a bien évidement été félicitée par l’opinion, cette actualité a également soulevé un autre débat concernant la politique de confidentialité de Gmail.
A de nombreuses reprises, Gmail a généré des discussions autour du fait que le service scannerait les correspondances des utilisateurs afin de trouver les bonnes publicités à afficher. Et cette actualité ne fait qu’enflammer les débats.
Dans son analyse, le site Business Insider explique que les fournisseurs de services en ligne sont tenus par la loi de signaler les autorités lorsqu’ils découvrent des contenus à caractère pédophile. En revanche, rien ne les oblige à les rechercher.
Edward Snowden disait…
Il y a quelques semaines, Edward Sowden s’exprimait pour déconseiller l’utilisation de Dropbox. La raison en ait que celui-ci compte l’ancienne secrétaire d’Etat américain Condoleeza Rice parmi ses dirigeants mais aussi parce que Dropbox ne protège le contenu que durant son transport. Une fois le contenu arrivé aux serveurs, il peut être lu. En réalité, la plupart des services utilisent encore ce modèle.
Néanmoins, il y en a qui permettent de rendre le contenu (théoriquement) illisible par le fournisseur et les tiers, grâce à un chiffrement dont seul l’utilisateur détient la clé.
Sans cette clé, l’information ne peut (théoriquement) pas être décodée. C’est le cas de Spideroak, dont le lanceur d’alertes avait vanté les mérites.